Horizon, horizontal… "Regarder à perte de vue" est une formule poétique mais dans les faits, le regard se heurte inéluctablement à la ligne d’horizon, petite barre subtile entre la terre et le ciel, qui définit la limite du paysage et de son espace. Ainsi le regard ne s'égare pas. De quelle limite parle-t-on?... De nos capacités, de notre vision des choses, de notre entendement, de nos projets, de nos espérances, de notre enthousiasme, de notre capacité à supporter les épreuves. Tout ce qui est en relation avec l’horizontale en songe marque un stop à notre activité, notre pensée, tout en nous invitant à le dépasser. C’est toujours notre horizon qui est limité, c’est-à-dire notre milieu, notre environnement, nos idées. Or, c’est le mouvement qui repousse toujours plus loin l’horizon. Notre mouvement étant donné que le propre de l’horizon est de se déplacer avec nous. Alors, le miracle se produit et peut avoir lieu l’amplification des richesses, matérielles, émotionnelles, intellectuelles, spirituelles, quand on sait changer son horizon. Reculant toujours plus loin selon notre capacité de mobilité ne serait-ce que la mobilité des yeux), notre terrain d'activités s'élargit de fait. L’horizon, ou l’horizontale, traduit symboliquement la possibilité d’augmenter ses acquis. Les acquis matériels et les acquis spirituels. Parmi les 4 éléments, l’Eau et la Terre représentent l’horizontalité, l’Air et le Feu, la verticalité. Le déplacement par mer ou terre exprime l’accroissement des connaissances et des richesses matérielles par la découverte de cultures différentes, l’apprentissage de modes de vie nouveaux, l’échange de marchandises. L’horizontalité élargit le champ de conscience de l’homme. Le déplacement par Air, qui nécessite la force du Feu pour qu’il y ait propulsion, élan, envol, exprime les aspirations. L’homme s’élève, prend de la hauteur par rapport aux contingences terrestres. La verticalité grandit. |
©Semyon Faibisovich - 1949-...
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