Une idée ou la conception d'un projet peut survenir instantanément au beau milieu d'un songe, et plus souvent encore pendant une H.V.. Toutes les idées ne sont pas promises à réalisation, mais elles ont le mérite de relancer l'enthousiasme et la foi en l'avenir, de l'intéressé. L’idée digne d'être retenue est toujours celle qui fait sortir un EURÊKA joyeux et bruyant de sa bouche. On confond souvent "PENSÉE" et "IDÉE". Or, la pensée est extérieure à l'individu, alors que l'idée est au contraire personnelle, intérieure. Elle résulte d’un processus alchimique intérieur, d'une transformation des données acquises, en une notion ou un projet, suite à l’intégration d'une partie de son vécu, qui inclut de fait le vécu collectif. Qu'est-ce que le vécu? Le vécu, c'est l'expérimentation, l'expérience, les connaissances-savoirs, les échanges, les fonctionnements du mental personnel, les réactions… On parle bien de "mode de pensées" pas "de mode d'idées". La pensée, elle, est collective. La pensée religieuse, la pensée philosophique, témoignent d'une époque et d'une culture. En revanche, l'idée appartient à l'Individu. Certes, une idéologie qui caractérise la pensée de tout un groupe, s'élabore et se construit à partir d'une réflexion intérieure d'un seul individu. Mais c'est parce que ce dernier a, au préalable, perçu intuitivement les besoins inconscients et les attentes de chacun, et qu’il a su les canaliser, que l'idéologie voit le jour. Ce type d’individus fait office de catalyseur. Ce ne sont pas des pensées multiples et éparses qui forment une idéologie, mais bien les attentes non-formulées, les aspirations mal définies, captées par quelques privilégiés, puis structurées dans un projet collectif. Ensuite seulement, une masse ADHÈRENT à cette idéologie parce qu'ils "pensent", dans le sens "estiment", à tort ou à raison, qu'elle est bonne pour eux. D'autres la rejettent, comme on rejette un vêtement mal assorti dans lequel on se sent mal à l'aise.
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